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Recommandations
Un partenariat utile est un partenariat qui s'aligne sur les priorités définies localement et au niveau national par les acteurs individuels, collectifs et institutionnels.
La recherche HIRA a permis d'identifier 6 domaines prioritaires dans lesquels des partenaires techniques et financiers pourraient véritablement changer durablement et positivement la prise en charge des victimes survivantes et plus généralement les politiques publiques de genre.
OBJECTIF 1
AUCUNE RÉGION N'EST LAISSÉE POUR COMPTE
Construire des structures d'hébergement holistiques répondant aux normes du modèle de référence HIRA dans les 4 régions qui ne disposent d'aucune infrastructure d'accueil : Matam, Kaffrine, Diourbel et Sédhiou.
OBJECTIF 2
les centres partagent leurs connaissances
Mettre en place un mécanisme de peer-learning à travers lequel les centres partagent leurs bonnes pratiques et bénéficient de formations communes.
La mise en place de ce réseau des maisons d’hébergement permettra aussi de porter un plaidoyer commun notamment pour des politiques nationales et locales de prise en charge mais aussi pour élaborer des stratégies de mobilisation de ressources, bénéficier de formations mutualisées...
OBJECTIF 3
l'état et les collectivités territoriales financent les structures d'hébergement
Former les 45 départements à la budgétisation sensible au genre. En effet, dans un contexte de décentralisation et de transfert des compétences mais aussi de parité, les départements ont la responsabilité de participer à « l’entretien et à la gestion des centres de promotion et de réinsertion sociale » (art 306, alinéa 3) ; et de prendre en charge « la réalisation, la gestion et l’entretien des infrastructures sportives et socio-éducatives à statut départemental ou régional » (art 308, alinéa 1). Les conseiller.e.s départementaux.ales devraient intégrer les centres parmi ces infrastructures et grâce à une budgétisation sensible au genre et plus généralement élaborer des réponses locales centrées sur les besoins des filles et des femmes victimes de VGB.
OBJECTIF 4
LES SURVIVANTES ONT ACCÈS AUX RESSOURCES EXISTANTES
Concevoir et diffuser une application digitale gratuite de sensibilisation et d'orientation vers les ressources sanitaires, juridiques, associatives, communautaires en cas de violence sexuelle pour les filles et femmes victimes.
L'écrasante majorité des victimes ne connait pas, en effet, l'existence des ressources y compris les services de conseil et d’écoute en matière de santé sexuelle et de la reproduction. Au-delà de l’annuaire déjà disponible sur le site, il s’agira d’un outil informationnel et opérationnel.
OBJECTIF 5
les professionnels disposent d'un système d'information partagé
La co-construction du modèle a révélé des enjeux en termes de coordination et de synergie entre parties prenantes. Quatre départements ministériels (Intérieur, Justice, Santé, Femme/enfant et famille) ainsi qu’une pluralité de structures privées (ONG, associations comme les boutiques de droit de l’AJS, les centres comme la Maison Rose), d'acteurs individuels (les bajenu gox) entrent en interaction à des moments différents de la prise en charge. En dépit de l’existence de cadres de coordination comme les Comités Départementaux de Protection de l'Enfance, le travail est spécialisé davantage qu’il n’est harmonisé.
Alors que tous s’accordent sur la dimension intersectorielle de la prise en charge et l'urgence des statistiques désagrégées sur les VBG, la pratique est encore celle des démarches en quasi silo et le dialogue entre secteur n’est pas véritablement institutionnalisé.
Il manque une véritable gouvernance de la prévention et de la prise en charge des VBG et une coordination fluide et intelligente. Cette gouvernance, par nature intersectorielle, pourrait s’appuyer sur un système d’information national qui permet une centralisation de l'information ainsi qu'un accès sécurisé au dossier de la survivante.
OBJECTIF 6
Les médias informent de manière documentée et non stigmatisante sur les cas de VBG
Former les rédacteurs en chef et les journalistes qui ont en charge le desk «sociétés», renforcer les relations entre scientifiques et journalistes scientifiques, partager régulièrement résultats de recherches existantes et se rendre disponibles pour pour les débats publics et entretiens.
MANUEL DE REFERENCE
CARTOGRAPHIE
La première carte nationale qui identifie, localise, répertorie l'ensemble des structures d'hébergement pour filles et femmes victimes de VBG.
Notre définition de la structure d'hébergement :
Tout établissement reconnu, ou ayant entamé le processus de reconnaissance, par l’État du Sénégal, de statut public ou privé qui accueille et héberge sur le court, moyen ou long terme, exclusivement ou pas, des filles et/ou des femmes victimes de violences basées sur le genre notamment de violences sexuelles et physiques.